IEP / Règlement des études : « Professionalisation » et autres nouveautés


Cet article reprend en partie l’article de juillet 2013 : http://www.sudetudiantlille.org/2013/07/iep-etudiants-ne-soyez-pas-trop-malades-et-plein-dautres-infos-sur-des-modifications-prevues-du-reglement-des-etudes/

 

Voici les autres modifications de l’organisation des études dont certaines passent en silence malgré les problèmes qu’elles posent pendant que tout le monde s’agite sur les absences.

 

« Projet professionnel et carrières » : il s’agira de 10 h de cours en 2A et 10h en 5A. En gros c’est de la découverte des métiers et de la rédaction de CV. C’est à la mode à la fac : on appelle ça PPE. Le côté positif est, qu’en 2A, si le cours est « obligatoire », il s’agit d’un crédit « supplémentaire » comme le sport. En 5A, il est intégré à la maquette (ce qui est plus contestable) mais laissé à la discrétion du directeur de master (ce qui permet quelque chose de plus « utile »).

Un problème : les entretiens individuels. De base ce n’est pas du tout une mauvaise idée. C’est plus efficace qu’un cours, cela permet d’aider chaque étudiant différemment : stage, master, conseils pour la recherche… Mais le problème c’est la personne : il s’agirait de la responsable du « Career Center ». Sans nier ses qualités (on ne la connaît pas et on ne fait pas d’attaques ad nominem), elle vient d’une école de commerce (la SKEMA) qui place des gens dans des boîtes privées. Or à l’IEP, ce n’est pas (encore) le cas. Que connait cette personne sur les services publics, la recherche, l’enseignement, les concours administratifs ou européens, les ONG …. ? Croire qu’une personne, à fortiori venue d’une école de commerce, pourra faire « conseillère d’orientation » de tout un IEP, c’est illusoire (ou alors autant recruter un vrai COPS, conseiller d’orientation du supérieur).

Un second problème est que les cours en 2A et 5A viennent, de fait, rogner sur sur des heures (et des moyens) attribuées auparavant à d’autres cours. On remplace bien l’acquisition de savoirs/connaissances par un peu de blablas et d’astuces sur les CV.

Alors que la question des absences agitent les élus étudiants et le petit monde associativo-corporate, la « professionalisation » forcée et irraisonnée passe dans un silence quasi-total.

Quelques aménagements mineurs ont été confirmés : l’exclusion de fait si on n’a validé ni la 3A, ni la 4A, la limitation à un redoublement ou encore des cours obligatoire pour toute une majeure en 5A pour donner un peu de cohérence aux promos.

La direction en a profité pour annoncer sa volonté d’être stricte vis-à-vis du CRIT, de l’alcoolisme et autre activité associative… Soit, mais au lieu de s’attaquer aux absences « culturellement justifiées » lors du CRIT, la direction ferait mieux de réduire les financements aux associations qui l’utilisent en partie pour l’organisation de beuveries. Se bourrer la gueule est un droit (et fumer un pétard devrait l’être !) mais pas avec l’argent des frais d’inscription.

Enfin nous ne saurions terminer ce long article sans admettre une petite bonne nouvelle : la « procédure recherche » pour continuer en M2 hors des universités lilloises est institutionnalisée.

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