« Derrière se précise la grande faucheuse, ils préparent un grand coup de poing dans la tronche »


Conseil d’administration du 07 juillet 2015.

 

Nous devons voter le plan quinquennal. Mais au fait…qu’est-ce qu’un plan quinquennal ? Non ce n’est pas la dernière invention de notre gouvernement Socialo-Bolchévique qui souhaite faire de l’enseignement supérieur une arme de propagande, loin de là. C’est un contrat, entre l’établissement et l’Etat. De son côté, l’établissement se donne des objectifs de toutes sortes : sur l’internationalisation, la professionnalisation (aïe), l’autonomisation de ses ressources (re-aïe), la démocratisation etc, etc … et l’Etat qui promet des moyens pour réaliser ces objectifs.

Bon à ce moment-là déjà nous n’étions pas d’accord, parce que les objectifs fixés par l’établissement restent dans une même logique de marchandisation de l’enseignement supérieur (développement de la formation continue, de la taxe d’apprentissage etc…) et de sélection à tout prix. Enfin bref, derrière nos grandes idées il y avait plus grave ! L’Etat a refusé cette année de donner sa partie financière du contrat, c’est-à-dire qu’il refuse de s’engager à quoique ce soit ! Nous n’avons dès lors plus aucun papier qui puisse contraindre l’Etat un tant soit peu à assurer notre financement.

En plus de ça, nous ne sommes plus sûr-e-s que les postes promis par l’état nous soient directement donnés mais qu’ils ne soient pas d’abord donnés à la COMUE (Communauté d’Université et d’Etablissement), ce qui reviendrait à, comme le dit si bien le camarade Mathiot, « prêter de l’argent à la Grèce ». (Car si ça passe par la COMUE, nous avons autant de chances d’avoir tous nos postes que d’être remboursé-e-s par la Grèce) L’Etat par cette décision se donne donc les moyens de se désengager à la hauteur qu’il veut et à n’importe quel moment de l’ESR public. Il suffira de ne pas verser les DGF (dotation générale financière) sur un semestre pour économiser d’un coup des millions d’euros.

Et c’est avec une grande clairvoyance que le désormais feu directeur Pierre Mathiot constate : « C’est l’annonce du désengagement de l’état, il ne faut pas être naïf » Heureusement, qu’il a attendu la fin de son mandat pour ne plus être naïf.

Le Conseil d’administration décide donc courageusement d’envoyer une lettre au ministre pour se plaindre de cette situation et lui faire savoir son mécontentement.

PS : Ce fut tout de même un drôle de conseil d’administration, où les administrateurs les uns après les autres reprenaient les arguments de Sud étudiant-e-s des précédents CA. Allez c’est bon ils ont compris le principe, maintenant il ne reste plus qu’à leur expliquer comment on construit un rapport de force et la révolution est en route camarades !

la-grande-faucheuse

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