L’extrême-droite de Dieu remet le couvert !


Ce samedi 20 Novembre 2010, l’association « SOS Tout petits » entend nous refaire le coup du rosaire public en plein centre ville devant l’église du parvis Saint Maurice et ce dans un seul but : remettre en cause le droit à l’avortement !

Sous un semblant de respectabilité familiale « bon enfant », se dissimule l’intégrisme religieux le plus intolérant et le plus hostile à toute idée de pouvoir vivre une sexualité propre à chacun-e. Leurs mots d’ordre : abrogation de la loi Veil, lutte contre l’euthanasie, mobilisation contre le PACS, lutte contre les « perversions sexuelles » (ils considèrent les homosexuel-les comme « des malades » qu’il faut soigner) et bien entendu défense de la « morale » publique (Amen !). Xavier Dor, président de SOS tout petits a par ailleurs été condamné à plusieurs reprises pour délit d’entrave à l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), sans jamais purger ses peines. Le but des anti-IVG est systématiquement de culpabiliser les femmes, de leur refuser la libre disposition de leur corps et de décider de leur vie à leur place.

Le droit à l’avortement et l’accès à la contraception : des droits conquis de haute lutte mais qui restent fragiles Par delà les actions de ces groupes d’extrême droite marginaux, le droit à l’avortement est aujourd’hui attaqué de toutes parts. Parallèlement à la diminution drastique des subventions des plannings familiaux, nous assistons ces dix dernières années à la fermeture de nombreux centres pratiquant l’IVG . La loi Bachelot, du 25 juin 2009, sous couvert d’économies, ne fait qu’aggraver cette situation en sabordant littéralement l’hôpital public et en premier lieu, les centres d’interruption volontaire de grossesse. La pénurie du personnel médical et paramédical ainsi que la disparition des structures de proximité aggravent considérablement l’inégalité d’accès aux moyens de contraception. Et pourtant, c’est plus de 5000 femmes qui, tous les ans en France, sont dors et déjà contraintes d’avorter à l’étranger. Par ailleurs, le risque de voir l’avortement assimilé à un crime plane toujours. Ainsi, en février 2008, la cour de cassation reconnaissait le droit d’inscrire tout fœtus né sans vie à l’état civil : pour nous, il s’agit d’une menace importante sur le droit à l’avortement.

On ne veut plus de leçons de morale ! Dans notre société hétérosexiste, être mère est trop souvent présenté comme un passage obligé pour toute femme « qui se respecte ». L’avortement est donc, dans ce cadre, bien souvent considéré comme un acte « irresponsable » voir « coupable ». L’IVG est toujours pensée comme un mal honteux et traumatisant alors qu’il est un moyen de maîtrise de son corps et de sa sexualité. Mais les témoignages sont là : mauvais accueils, culpabilisation (par l’amplification artificielle des bruits par exemple), humiliations, encouragement à renoncer au désir d’avorter. Autant de pratiques plus ou moins insidieuses qui se dressent contre l’émancipation des femmes. Plus que jamais il est nécessaire de lutter pour : • Une meilleure information et un meilleur accès à la contraception et à l’IVG • La défense d’un système de santé public, gratuit et accessible à tou-te-s • Le droit pour chacun-e de disposer librement de son corps et de s’épanouir dans la sexualité qu’il ou elle choisit.

Rassemblement à 13h00, Parvis de l’Eglise Saint Maurice (à l’intersection avec la rue de Béthune) à Lille, M° Rihour. Ponctualité requise !

Premiers signataires : Sud Étudiant-e Lille ; Turbulences Sociales, UL CNT Lille, NPA Jeune Lille, MJCF 59.

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