La santé des étudiants, un sujet jamais traité avec l’attention qu’il mérite à l’assemblée


Les députés examinent en ce moment le projet de loi de finance de la sécurité sociale 2013 et il a été envisagé, et l’amendement a finalement été rejeté, de supprimer une taxe de 8 millions d’euros sur les mutuelles étudiantes instaurée par la majorité précédente, au prétexte que cette taxe serait un obstacle à l’accès aux soins pour les étudiants.

On oublie un peu vite dans cette discussion la spécificité du régime de sécurité sociale étudiant qui a la particularité de passer par une délégation de services public à des structures privées en concurrence servant d’intermédiaire entre la CPAM et les étudiants. Un récent rapport de l’UFC-Que Choisir indique qu’une gestion directe de ce régime par la CPAM ferait économiser 90 millions, soit plus de 10 fois plus que ce que rapporte cette taxe tout en provoquant une amélioration considérable du service rendu aux étudiants.

La non intégration du régime de sécurité sociale étudiant provoque en effet de multiples complications administratives qui sont un obstacle considérable à l’accès aux soins.

Nous sommes continuellement étonnés qu’une économie significative ayant un effet très positif sur l’accès aux soins des étudiants ne soit pas évoquée alors même qu’une dépense plus de 10 fois supérieure à l’économie réalisable et ayant un effet bien plus mineur sur la santé étudiante fasse l’objet de tant d’attention.

Si l’assemblée ne souhaite pas réaliser cette économie de 90 millions d’euros, il est tout à fait possible d’employer cette somme à réduire le coût de l’affiliation à la sécurité sociale pour les étudiant qui est compris dans les frais d’inscription à l’université ou d’apporter un soutien financier au centre de santé universitaire ou d’assouplir l’accès à la CMU Complémentaire pour les étudiants.

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