Démocratie universitaire : les entreprises s’installent, les syndicats dégagent !


Les examens terminés, le baccalauréat dans la poche, de nombreux étudiants affluent aux portes de l’Université de Lille 2 pour venir s’inscrire et s ’informer sur la vie de l’Université. Avec l’application de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), il est nécessaire que chacun et chacune ait connaissance des changements opérés au niveau du fonctionnement, du contenu des formations et des différentes aides allouées.

Or, comme chaque année, les files d’attente aux abords des bureaux ne seront achalandées que des seules associations dites représentatives, appuyées dans leur lourd travail d’information par quelques entreprises bien connues des étudiants : BNP Paribas, Transpole, la SNCF, l’OFUP, la LMDE et la SMENO.

Tout laisse à penser que les dirigeants de l’Université du Droit et de la Santé ont fait le choix de restreindre l’information, pour mieux limiter la réflexion politique et attiser la spéculation économique.

La section SUD étudiant Lille 2, créée et déclarée depuis cette année, s’est vue en effet refuser le droit de tenir une table d’information sur les droits des étudiants lors des chaines d’inscription, qui commenceront jeudi 10 juillet, sous prétexte que l’association n’est pas représentative. L’administration de l’Université de Lille 2, à l’avant garde de la réaction, s’est toujours opposée à « la liberté d’information et d’expression à l’égard des problèmes économiques, politiques, sociaux et culturels ».

En interdisant ou restreignant la diffusion de l’information au sein de ses établissements (tractage, affichage, assemblée générale, table d’information), elle se trouve en contradiction complète avec l’article L811-1 du Code l’Éducation qui reconnait pour « tous les usagers du service public de l’enseignement supérieur […] et notamment, les étudiants inscrits en vue de la préparation d’un diplôme ou d’un concours » l’exercice de « cette liberté à titre individuel et collectif ».

C’est pourquoi SUD étudiant Lille dénonce la disqualification arbitraire des associations à vocation émancipatrice au profit de groupes privés à but nécessairement lucratif. Le manque de démocratie qui sévit au sein de l’Université de Lille 2 est regrettable, mais l’obstacle règlementaire qu’ils nous opposent ne fera finalement qu’attiser la combattivité des étudiants.

 

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