Quand les frais d’inscriptions augmentent, les aides sociales chutent…


Alors que l’on avait appris depuis quelques jours que les frais de sécurité sociale étudiante augmenteraient à la rentrée 2008, le ministère a annoncé mercredi 2 juillet que les frais d’inscriptions suivront la même évolution : 5% d’augmentation pour les étudiant-e-s en master et doctorat, et 2,5% pour les étudiant-e-s en licence…

Dans le même temps, les promesses de dupes en matière d’aides sociales, qui avait été faites par la ministre pendant le mouvement contre la LRU, se révèlent être une escroquerie. Comme le savent aujourd’hui tou-te-s les étudiant-e-s, la réforme des bourses n’a eut que pour effet de faire diminuer le nombre des bénéficiaires de plusieurs milliers : les bourses sur critères universitaires n’existent plus ; quant aux bourses sur critères sociaux, certains critères (comme le handicap) ne sont plus pris en compte, quand d’autres seront négligés (par exemple le critère d’éloignement du domicile). Dans le même temps, les salaires étudiants ne seront plus pris en compte dans le calcul des bourses : il s’agit donc d’une nouvelle incitation au salariat étudiant subi, au détriment de nos conditions d’études… Pour les critères d’aides au logement, la ministre Boutin envisagerait de présenter une réforme proposant de prendre en compte le revenu des parents dans le calcul, en opposition totale avec une logique d’autonomie et d’émancipation de la jeunesse. D’autre part, l’allocation « Aline », qui accordait quelques miettes aux étudiant-e-s qui s’installaient dans un logement privé et annoncée avec moult tapage médiatique par le gouvernement Villepin il y a deux ans, a définitivement été supprimée à compter du 1er juillet…

Face à ces mesures de régression sociale, les étudiant-e-s ne sont pas dupes. Il s’agit pour le gouvernement de diminuer les fonds publics alloués aux aides sociales, poussant les étudiant-e-s à un salariat contraint dans des emplois précaires. Face à cette logique défavorisant les étudiant-e-s issus des milieux les plus modestes, et s’opposant à une réelle autonomie et émancipation de la jeunesse, nous ré-affirmons donc nos revendications :

● réquisition des logements vides et application de la loi de 1945

● construction de nouvelles cités universitaires, répondant aux normes en matière sanitaire et avec des chambres d’au moins 12m²

● suppression des frais d’inscription

● augmentation immédiate des bourses, pour aller vers la mise en place d’un salaire social étudiant

 

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