APB : Des nouveautés pour nier les problèmes des universités


À partir du 20 janvier, tou-te-s les lycéen-ne-s de Terminale sont appelé-e-s à s’inscrire et à faire leurs vœux d’orientation post-bac sur la plateforme APB. L’inscription et le choix des vœux se fera jusqu’au 20 mars et le classement des vœux pourra se faire jusqu’au 31 mai. À noter que de plus en plus de formations exigent des « dossiers de candidatures » car elles sont de plus en plus sélectives : ces dossiers sont à déposer avant le 2 avril.

Globalement le calendrier est extrêmement serré, y compris pour les résultats (8 juin) et leur acceptation. Si ce portail ne sélectionne pas les étudiant-e-s, il faut bien admettre que les lycéen-ne-s peu à l’aise avec ces démarches administratives sont vite largué-e-s.

Les nouveautés 2016 :

Deux nouveautés sont à noter. D’abord, chaque bachelier-e général-e (S, ES, L) devra choisir, parmi ses maximum 24 vœux, au moins une filière « libre », non sélective, signalée par une pastille verte sur le site APB. L’objectif est simple : éviter que des étudiant-e-s inscrit-e-s sur APB se retrouvent sans fac en septembre.

Mais c’est une solution perverse : à défaut de permettre aux étudiant-e-s d’accéder aux études de leur choix, on leur impose de faire eux-même un « choix » par défaut d’une filière dont ils/elles ne veulent pas forcément. Il s’agit donc d’étouffer à la source les problèmes de manque de places et d’orientation auxquels sont confrontés les étudiant-e-s.

Que fera notre cher Ministère quand nos cher-e-s président-e-s d’universités auront convenu de rendre toutes leurs filières sélectives, en raison de leurs difficultés budgétaires et dans une course effrénée à la sélection sociale?

La seconde nouveauté vise aussi à étouffer ces problèmes. Pour les filières « en tension » (où il y aurait « trop » de candidat-e-s et où il n’y a surtout pas assez de places), la solution trouvée est la mobilité forcée avec les « candidatures groupées ». Pour les filières droit, psycho, STAPS (Sport) et PACES (Médecine), on ne candidatera plus sur une seule université mais sur une académie (sur toute la région pour l’Île-de-France) et on classera ensuite les formations proposées dans la Région. Ainsi, pour l’Académie de Lille, un-e étudiant-e qui souhaitera s’inscrire en droit pourra très bien se retrouver à Lille, à Valenciennes, à Cambrai, à Douai ou à Boulogne. Un comble quand on sait que, dans cette région, on manque cruellement de logements étudiants et que beaucoup d’étudiant-e-s restent chez leurs parents et choisissent des formations de proximité.

Voir aussi notre communiqué fédéral sur le sujet.

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