Le mardi 8 mars aura lieu la journée internationale des droits des femmes (et non « journée de la femme », merci bien). Il est vrai que même si la lutte c’est tous les jours et pas qu’une journée dans l’année, celle-ci permet de se souvenir des combats menés. À cette occasion, une manifestation est prévue le 5 mars à 14h place de l’opéra à Lille, pour rappeler que la lutte pour les droits des femmes est toujours d’actualité et le sera encore, tant que l’égalité n’aura pas été atteinte. À cette occasion, SUD – Solidaires étudiant-e-s appelle à manifester pour cette journée, et rappelle que les inégalités femmes/hommes touchent de plein fouet l’enseignement supérieur et la recherche. Nous luttons pour un enseignement antisexiste et cest pourquoi il nous semble important de dresser un tableau des discriminations que subissent les femmes dans l’ESR.
En effet, les universités, les écoles… ne sont pas détachées de la société et portent donc en leur sein des valeurs patriarcales qui sont un danger pour nos conditions d’études et pour les étudiant-e-s. Ces valeurs patriarcales s’accompagnent également de discriminations et d’oppressions envers des personnes LGBTQIA+.
Tour d’horizon du sexisme et de la LGBTphobie dans l’enseignement supérieur
Le sexisme se porte malheureusement fort bien, entre harcèlement et discriminations. Il touche les femmes à différents niveaux : les professeur-e-s, les étudiant-e-s, les personnel-le-s, etc.
En effet, il y a une faible proportion de femmes parmi les enseignant-e-s chercheur-e-s et surtout au sein des professeur-e-s des universités : au sein de l’Union européenne, seulement 18% des professeur-e-s titulaires sont des femmes. Et cela pose d’autant plus problème que celles-ci sont majoritaires parmi les étudiant-e-s, mais au fur et à mesure que le niveau hiérarchique augmente elles deviennent une minorité.
Loin de concerner uniquement la position, le sexisme est présent tous les jours sur nos lieu d’études ; que ce soit des remarques déplacées de la part de profs, de collègues, détudiant-e-s, des affiches de comm, des discours, de « soirées d’intégration » sexistes, l’absence de femme dans plusieurs filières (scientifique pour la plupart) ou du harcèlement.
La LGBTphobie est également très présente et pesante, souvent sur les mêmes points (harcèlement moral, invisibilisation, campagnes de comm LGBTphobes, remarques, etc). L’université étant imprégnée de l’hétéro-normativité et du cissexisme ambiant, les mêmes problèmes et discriminations que l’on constate dans la société y sont à l’œuvre.
Ces phénomènes sont malheureusement bien plus courants qu’il n’y paraît et ont un impact négatif sur nos conditions d’études et sur la réussite scolaire des étudiant-e-s.
À cette occasion, nous vous rappelons que différentes organisations/associations sont présentes au niveau des facs de Lille mais également au niveau national et qu’elles aident les étudiant-e-s confronté-e-s à ce genre de problèmes.
- Cellule de prévention et de conseil contre les harcèlements à Lille 1 : 0320436883 ou cellule-harcelements@univ-lille1.fr
- Cellule de veille et dinformation sur le harcèlement sexuel à Lille 3 : cevihs@univ-lille3.fr
CLASCHES (Collectif de Luttes Anti-Sexistes Contre le Harcèlement dans l’Enseignement Supérieur) : 0781738165, clasches@gmail.com
Associations : Bon Chic Bon Genre (IEP de Lille), Licorne (Lille 1).
Syndicat : SUD – Solidaires étudiant-e-s (présent à Lille 1, Lille 2, Lille 3 et IEP)