Appel à la démission de la direction de Sciences Po Lille


A Sciences po Lille rien ne va plus. Depuis plusieurs mois, les tensions en interne s’enchainent. Une réforme du premier cycle préparée par la direction sans aucune concertation ni avec les enseignant.e.s, ni avec les étudiant.e.s crée la panique chez les premières années. La réponse de la direction ? Circulez, il n’y a rien à voir.

Le directeur de Sciences Po Lille, en réunion face aux élu.e.s étudiant.e.s est incapable de justifier sa réforme. Plus étonnant, il n’est même pas au courant de son fonctionnement.
Par ailleurs, depuis cette réunion du 20 mars dernier, plus personne n’a eu de nouvelles de Benoit Lengaigne dans son établissement. Le dernier conseil d’Administration s’étant tenu sans lui, il a, semble-t-il, complètement abandonné le navire. Voilà donc deux mois qu’il n’assume plus ses fonctions et ce sans jamais en avoir informé les étudiant.e.s. Des journalistes couvrant le récent blocage de Sciences Po Lille, parlaient par conséquent du directeur adjoint comme d’un « directeur par intérim ». L’administration évoque des soucis de santé et les rumeurs se multiplient autour de son absence.

Comment une institution peut-elle tourner correctement lorsque tout son fonctionnement hiérarchique repose sur le directeur et que celui-ci n’assume plus ses fonctions ? Si celui-ci n’est plus en capacité de les assurer, quelle qu’en soit la raison, pour le bon fonctionnement de l’école, pour les bonnes conditions d’étude des étudiant.e.s mais aussi de travail des enseignant.e.s et des personnel.le.s, il se doit de quitter son poste.

Le syndicat Sud Solidaires Etudiant.e.s, demande donc la démission de Benoit Lengaigne, pour que l’école puisse fonctionner correctement.

Dans cette situation d’instabilité, le directeur adjoint affiche son incompétence et multiplie les erreurs. De plus, alors que les étudiant.e.s avaient majoritairement voté le blocage de Sciences Po Lille, le 20 avril, M. Benchendikh a décidé d’avoir recours à l’intervention de la police. Quand un directeur adjoint décide d’envoyer la police sur ses propres étudiant.e.s, prenant le risque de les mettre en danger physiquement et de créer lui-même une situation de violence, son attitude n’est autre qu’irresponsable. Nous dénonçons cette intervention policière et la décision aussi dangereuse que scandaleuse du directeur adjoint. Par conséquent, nous demandons également la démission de François Benchendikh.

Les intimidations à Sciences Po Lille se multiplient, ainsi ce même directeur adjoint s’est permis de menacer de sanctions illégales ses étudiant.e.s lors du blocage. La direction a également demandé au personnel administratif de prendre des jours de congés lesdits jours de blocage. Ces pressions sur les personnel.le.s sont inadmissibles et ne sauraient être tolérées.

Parce qu’il semble évident qu’il s’agit de décisions de l’ensemble de la direction, celle-ci porte collectivement la responsabilité de ces différents actes. Nous demandons la démission collective du directeur de Sciences Po Lille et de ses deux directeurs adjoints, ainsi que l’ouverture d’une discussion sur la gouvernance de l’établissement, pour que celui-ci retrouve une situation stable, transparente, et démocratique.

Sciences Po Lille appartient d’abord à ses étudiant.e.s, enseignant.e.s et personnel.le.s. C’est à eux et elles de décider de l’avenir de leur école.

 

 Sud Solidaires Etudiant.e.s.

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