CAS de Sciences Po Lille : vers une meilleure prise en compte des besoins des étudiant.e.s grâce aux élu.e.s étudiant.e.s


 

 

Ce jeudi 7 février se tenait la Commission d’Aides Sociales. Etaient présent.e.s Mme Figueiredo (directrice des services), M. Desrumeaux ( responsable de la scolarité), les élu.e.s enseignant.e.s (M. Passard et Mme Julien) ainsi que les élu.e.s étudiant.e.s (2 élu.e.s Avenir SPL, 1 élue Nous et 1 élue Sud Solidaire étudiant.e.s). M. Giuliana (responsable de la vie étudiante et associative) et Mme Cramblin (assistance sociale de l’université de Lille) étaient eux aussi présent.e.s à titre consultatif.

 

Pour la première fois depuis l’histoire de la CAS, depuis que SUD – Solidaires étudiant.e.s existe à l’IEP, nous avons reçu le budget et la lettre écrite par chaque étudiant.e une semaine à l’avance. Nous avons pu ainsi étudier sérieusement 48 dossiers de demande afin de mieux défendre chaque cas durant la commission. Certains dossiers ont été plus aisés à plaider, car nous avions été contactés au préalable par les étudiant.e.s, iels ont pu ainsi appliquer nos conseils dans leurs lettres de motivation et tableaux de budget.

 

Un bloc solidaire des 4 élu.e.s pour peser sur les décisions prises

 

Sans cesse frustré.e.s par notre incapacité à venir en aide aux étudiant.e.s qui faisaient appel à la CAS, nous avons repensé notre stratégie. Tout d’abord, nous avons réussi à obtenir les informations des dossiers, source qui nous était encore cachée. Il y a un an, les dossiers se résumaient à une ligne Excel avec les recettes, les dépenses, l’échelon de bourse et l’année de promo. Et face à nous, Mme. Figueredo, la seule à avoir accès aux dossiers complets, qu’il fallait croire sur parole. Dorénavant, nous avons les moyens de nous faire notre propre avis, et nous pouvons nous féliciter pour cette nette augmentation des aides accordées. Malgré des réserves de l’administration, nous allons nous battre avec tou.te.s les élu.e.s afin d’avoir le maximum d’informations pour vous défendre.

 

Ensuite nous avons eu l’occasion de nous accorder avec les deux élues Avenir SPL et l’élue Nous sur les dossiers à défendre. Grâce à cette collaboration, nous avons fait bloc face à Mme Figueredo, M.Desrumaux, M. Passard et Mme Julien beaucoup plus réticent.e.s. Il est en effet compliqué pour un.e élu.e de prouver sa légitimité face à un.e professionnel.le ou un.e enseignant.e. Mais l’union a fait la force et nous avons réussis à défendre ensemble les intérêts des étudiant.e.s.

 

 

Bilan des aides : un montant d’aide jamais atteint depuis longtemps

 

Sur un total de 44 130 euros demandés par les étudiant.e.s, la CAS du 7 février 2019 a donné 32 530 euros, soit beaucoup plus que les deux CAS de l’année 2018, où n’avait été allouée que que la faible somme de 25 000 euros. Un véritable scandale, sachant que le budget de la CAS sur une année est de 71 000 euros. Après avoir questionné la directrice des services, nous avons découvert que le reste de l’argent était reversé dans les fonds de roulement de l’IEP (soit les “réserves” de l’école pour investir dans des biens matériels). Cette pratique est-elle bien légale ? Nous attendons l’expertise de nos lecteur.ice.s étudiant.e.s en droit.

 

32 530 euros est donc un somme importante si l’on considère l’historique de la CAS, ce n’est cependant pas une victoire totale pour notre syndicat. En effet, nous avions fixé un objectif de 40 925,09 euros pour l’ensemble des dossiers. De plus, 7 dossiers n’ont rien obtenu et 15 dossiers ont obtenus moins que désiré. Toutefois 17 dossiers ont tout de même reçu plus d’argent que voulu et le reste ont vu satisfaire leur demande.

 

Comment avons nous préparé la Commission d’Aides Sociales ? La transparence de nos critères d’évaluation.

 

Afin d’avoir une défense cohérente face à l’administration, nous avons fixé des minimums à vivre ; à savoir 150 euros par mois au minimum pour vivre, 80 euros par mois au minimum de loisir et 100 euros de transport au minimum par mois. Ainsi, lorqu’un.e étudiant.e avait un budget de 80€ pour se nourrir par exemple, nous avons rehaussé sa demande de 70€ par mois. Dans le cas contraire, si nous considérions qu’un budget n’était pas raisonnable (300 euros de loisirs par exemple), il est arrivé que nous demandions moins. Ces montants minimums que nous avons utilisés pour cette CAS, seront cependant amenés à être augmentés dans nos critères. Nous espérons que l’ensemble de la commission acte de tels critères pour que les toutes les demandes soient prises en compte de manière équitable.

 

Pendant la commission, afin de plaider pour la légitimité des demandes d’aides, nous avons fait valoir l’importance d’aider les étudiant.e.s avec un ou plusieurs emplois. Il est aussi du devoir de l’IEP de soutenir les étudiant.e.s étranger.e.s qui ne peuvent pas obtenir toutes les aides sociales, de même que ceux ou celles ayant des frais d’inscription malgré le fait qu’iles soient boursier.e.s car en double filière, les étudiant.e.s avec des problèmes de santé, ceux ou celles qui ont subi des sinistres ou encore issu.e.s des familles monoparentales. Toutefois nous étions plus récalcitrant.e.s à défendre les étudiant.e.s demandant le remboursement du CRIT ou du WEI, raison pour laquelle nous avons parfois demandé moins que les étudiant.e.s.

Il est révoltant, alors que 14 000 euros lui sont attribués dans cette idée chaque année, que le MUN n’aide pas spécifiquement les étudiant.e.s boursier.e.s. Les demandes relatives au financement du voyage n’ont pas été prisent en compte et nous espérons que les membres de l’administration rappelerons au MUN les raisons de cette aide annuelle.  

 

Une nouvelle ère pour la Commission d’Aides Sociales ?

 

Lors de notre dernière réunion avec P. Mathiot, nous avons parlé du manque abyssal de contenu dans le règlement de la CAS : nous avons parlé de la nécessité d’instituer des minimums vitaux et de garantir l’accès aux dossiers anonymisés des étudiant.e.s. Beaucoup d’étudiant.e.s ont aussi demandé la subvention d’un ordinateur, or elle est interdite au sein de la CAS sans que ce point ne soit réglementaire. Nous lui avons donc réclamé un système de prêt d’ordinateurs pour substituer à ce manque.

 

Ainsi, la commission se réunira prochainement et délibèrera sur les points suivants :

  • La mise en place d’un règlement clair sur les missions de la CAS qui sera voté au prochain CA de mars.
  • La création d’une nouvelle CAS en avril/mai (certain.e.s n’ont pas reçu toutes les aides demandées dans l’idée qu’une nouvelle commission aura lieu).
  • Réfléchir à un nouveau dossier plus clair sur le mode fonctionnement de la commission ainsi que dans sa formulation pour que tou.te.s les étudiant.e.s puissent le remplir clairement.

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