Résultats des élections étudiantes à Lille 3


Les élection étudiantes du 6, 7 et 8 décembre 2005 à Lille3 avaient pour but de renouveler les représentant-e-s au conseil d’administration, au conseil des études et de la vie universitaire, au conseil scientifique et dans la plupart des UFR.

SUD Etudiant-e a présenté 3 listes, au CA, au CEVU et dans l’UFR d’histoire.

Dans ces trois conseils nous avons maintenus 2 représentant-e-s, il n’y a donc aucun changement en nombre de siège pour nous dans ces 3 conseils.

Les résultats complets pour ces 3 conseils sont :

Conseil d’UFR d’histoire

liste nombre de sièges
AEH/GAUL/PHEBUS 5
UNEF 3
SUD Etudiant-e et sympatisant-e-s 2
1
Groupement indépendant 1

Conseil d’administration

Liste nombre de sièges
UNEF 6
3
SUD Etudiant-e 2
UNI 1
UAEL 1
Groupement indépendant 1

Conseil des études et de la vie universitaire

Liste nombre de sièges
UNEF 5
2
SUD Etudiant-e 2
UNI 1
UAEL 1
Groupement indépendant 1

Conseil scientifique

SUD Etudiant-e n’y présentait pas de liste.

Liste nombre de sièges
UNEF 1
1
UAEL 1

Analyse du résultat des différentes organisations :

La présence de la Confédération étudiante (Cé) est désormais nettement institutionnalisée, cette organisation créée en 2003 par départ d’une tendance de l’UNEF qui se caractérise par son rattachement à la CFDT qui lui procure soutien et financement. Cette organisation bien que n’ayant aucune activité réelle sur l’université a fait débarquer sur Lille3 des responsables de la Cé au niveau national quelques temps avant les élections ; ces responsables ont mené une campagne massive à coup de tracts et d’affiches en grande quantité. Cette approche a abusé de nombreux étudiantEs ce qui explique des scores très corrects pour cette organisation. Cette stratégie, visant à mettre la corde au coup de l’individu pour le faire voter en l’inondant d’informations peut également expliquer le désinterêt de nombre d’étudiantEs pour la participation aux élections. En ne faisant que renforcer la distance entre les étudiantEs et ses représentantEs et en le mettant en situation de n’être « qu’une machine à voter », l’étudiantE dépolitiséE ne peut se sentir que blaséE par ces pratiques.

L’UNEF, également habituée à sortir l’artillerie lourde lors des éléctions universitaires confirme une fois de plus sa qualité de première force syndicale sur le campus.Etant donné les relations de travail régulières que nous entretenons avec cette organisation, nous ne pouvons qu’espèrer la voir se donner tout les moyens nécessaires à la réalisation de « ses promesses electorales », certes alléchantes, mais parfois peu adaptées, aussi bien aux réalités locales qu’à un mode de fonctionnement co-gestionnaire. Il fut ainsi regrettablement amusant de voir se balader sur les sites décentralisés de Tourcoing, un représentant du Bureau National de l’UNEF, venu aguicher les étudiantEs avec des tracts « bateaux », imprimés nationalement et complètement decontextualisés par rapport aux nécessités d’actions locales.

On peut aussi remarquer une persistance de l’UNI, se qualifiant elle-même comme la droite universitaire ; c’est un groupe mêlant droite et extrême-droite qui s’illustre régulièrement par ses propos racistes, sexistes ou homophobes ; ils ont obtenu, comme en décembre 2003, un siège au CA et un autre au CEVU mais ils n’ont pas indiqué clairement qui ils sont et ont distribué un tract où leur spécificité n’était pas clairement indiquée, préférant parler de problèmes très généraux et de présenter comme principale revendication une carte unique servant de carte d’étudiant, de carte CROUS, de carte de transport… Bien loin de l’activité réelle de cette organisation (heureusement fantôme sur Lille3). Leur volonté d’avancer masquée cache des intentions clairement libérales et sécuritaires et n’est pas anodine ; les étudiantEs devront être vigilant-e-s pour les empêcher de distiller leur haine et leur volonté de réduire à néant nos libertés individuelles.

Analyse globale et place de notre action :

Un point qui nous attriste particulièrement outre les scores de certaines organisations aux méthodes peu honnêtes est le taux de participation : malgré l’envoi de toutes les professions de foi aux étudiantEs, le taux de participation est autour de 12% et le débat organisé par l’administration fut un échec cuisant en matière de représentativité, ce qui est bien peu pour une élection si importante pour l’exercice de la démocratie au sein de l’université. Ces résultats permettent donc à l’administration d’entretenir une représentativité et une expression des plus relatives aux représentantEs des étudiantEs. L’exercice de la démocratie reste donc toujours extrêmement limité au regard de la très faible place des éluEs étudiantEs dans les conseils.

Dans, ce contexte, même si nous ne pouvons que nous réjouir de la présence de militantEs de SUD Etudiant-e dans ces conseils, nous devons toujours rester vigilantEs sur la place que nous accordons à nos actions pour ce dur exercice de la démocratie. Car même si nous privilégeons la lutte et les rapports de force à la cogestion, une partie non négligeable des étudiant-e-s nous connait et connait notre bilan ce qui nous permet de nous maintenir au même niveau qu’aux dernières elections universitaires dans les conseils. Notre volonté de ne pas prendre les étudiant-e-s pour des imbéciles et donc de mener campagne avec des idées plutôt qu’avec un tractage massif afin d’éveiller la conscience étudiante et de faire de l’ensemble des étudiant-e-s des acteurs/actrices de leur destin prend du temps et nous pénalise face à de grosses machines faisant appel à de agences de communication alors que nous ne nous battons qu’avec des idées.

Si nous pouvons donc promettre à ces étudiant-e-s qui nous font confiance que nous mettrons tout en oeuvre, dans la mesure de nos capacités, pour faire avancer nos revendications dans les conseils et pour ne pas faire de notre profession de foi une liste de promesses électorales non tenues une fois les échéances passées ; nous pouvons également réaffirmer notre volonté de ne pas perdre notre temps dans la mise en place de compromis et de politique d’attentisme vis-à-vis des administrations. Nous réaffirmons ainsi notre conviction que c’est par le rapport de force et la mobilisation de tous que nous marcherons ensemble vers la défense de nos interêts et non pas en confiant cette tache aux mains « d’élites cogestionnaires ».

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