Le scandale OFUP


En ce début d’année sur Lille 1, la plupart des étudiants ont été au moins une fois abordés par des vendeurs et vendeuses de l’OFUP exerçant dans les bâtiments d’enseignements, mais qu’est ce que l’OFUP ?

L’OFUP est une société française filiale du groupe transnational Firstream, société de droit Suisse. Le principal actionnaire de Firstream est le milliardaire américain Lou Gonda.

La démarche commerciale de l’OFUP consiste à vendre des abonnements à un public majoritairement étudiant (en réalité les vendeurs OFUP vendent à tous). Afin de vendre ces abonnements cette société recrute des étudiants sous le statut de mandataire libre indépendant, en clair ces étudiants ne sont théoriquement pas employés de l’OFUP, ils sont liés par contrat à cette société ce qui leur permet de vendre des magazines et d’être rémunérés en fonction de leur vente. C’est la fin du conte de fée.

En réalité bien que leur contrat ne leur donne pas d’horaires ils sont dans les faits soumis à des horaires (c’est le premier mensonge de l’OFUP). Malgré le discours officiel quel que soit leurs talents de vendeur ils ne gagneront pas les sommes annoncée (deuxième mensonge de l’OFUP), bien sur on leur racontera une belle histoire sur des vendeurs qui ont gagné de grosse sommes, et une partie de ses récits sont exacts, mais cela s’est concerne une infime minorité des vendeurs et se déroule dans des formations très spécifiques.

Les sommes gagnés mensuellement par ces vendeurs soumis à des horaires assez contraignants peuvent tourner autour de 30 € voir moins. A comparer avec ce que ces étudiants auraient pu gagner dans un emploi un peu moins précaire et un peu mieux rémunéré. Le salaire minimum horaire sans être exceptionnel leur aurait au moins permis de travailler contre une vraie rémunération. Car les sommes gagnés ne couvrent parfois même pas les frais engagés pour les gagner (frais de transport par exemple). C’est pourquoi les vendeurs OFUP ne renouvellent généralement pas l’expérience l’année suivante, ils ont presque tous conscience de s’être fait escroquer.

De plus les étudiants engagés (que l’OFUP appelle conseillers presse) durant la formation qu’ils reçoivent sont conditionnés pour escroquer leurs camarades en leur proposant des abonnements dont ils n’ont objectivement pas besoin pour réussir leurs études (troisième mensonge de l’OFUP). L’essentiel de leur clientèle étant constitué de première année ils n’ont aucun moyen de remettre en cause les affirmation des vendeurs qui leur indiquent que sans ses revues il leur est impossible de réussir leurs études. De plus la plupart de ces revues, du moins celle ayant un intérêt pédagogique, sont présentes à la bibliothèque universitaire ou dans les bibliothèques d’UFR, voir même à l’espace culture. Le disours est même conçu pour faire croire à l’étudiant qu’il s’agit d’un service de l’université (quatrième mensonge de l’OFUP). Étant donné le système de rémunération mis en place il est difficile de blâmer les vendeurs, par contre les dirigeants de l’OFUP, qui ont mis en place ce système sont coupable de cette double escroquerie (les vendeurs et les clients).

En plus de cette vente dite au bouton de veste, l’OFUP inonde les bâtiments de présentoirs à brochures incitant les étudiants à s’abonner par correspondance, ce qui en plus de la prostitution de l’espace universitaire aux intérêts marchands et l’enlaidissement généralisé de l’université par cette pollution publicitaire constitue un gigantesque gaspillage de matières premières (en plus des brochures en papier glacé, il y’a les présentoires en plastique). De nombreux étudiants responsable ont déjà entrepris de débarrasser les bâtiments de ses horreurs, mais une solution institutionnelle et globale est a préferer.

Pour ces différentes activités, l’OFUP est en général disposée a promettre aux services universitaires de très nombreuses choses (sur une information honnète des vendeurs, sur une information honnète aux clients, sur la non monopolisation des espaces de libre expression, sur la non utilisation d’agraphes qui dégradent les panneaux d’affichage…), mais en général fait en sorte que ce soit assez flou pour y déroger ou déclare à posteriori que c’est le fait de vendeurs qui n’ont pas respecté les consignes données, que le sujet pointé n’est pas précisement dans la convention… Dans la plupart des cas l’université n’a aucun moyen de controler l’action de l’OFUP (cinquième mensonge de l’OFUP).

En plus de son activité de presse, l’OFUP a entrepris de se servir de la relative tolérance des universités pour vendre différents produits sans rapports avec la presse, cela vas de l’abonnement téléphonique aux activités bancaires en passant par les assurances et les abonnements internet. L’entreprise loue aussi à des sociétés tel que Loréal ou SFR les espaces que l’université leur prête gratuitement sur les universités, elle vante auprès de ses clients ses espacesréservés. L’OFUP est devenue le principal responsable sur les universités de l’agression publicitaires que subissent les étudiants dans des bâtiment théoriquement consacrés aux enseignements. Sur Lille 3, l’année dernière, la quasi totalité des panneaux d’affichage libre, normalement réservés à l’affichage des associations, des activités culturelles et aux petits annonces étaient confisqués par cette société.

Cela se fait en général avec l’autorisation des université, une convention lie par exemple Lille 1 et cette société pour la période actuelle. Lille 3 qui a pris conscience l’anné dernière de l’exploitation des étudiants qui était faite dans ses bâtiment a chassé l’OFUP depuis le 1er mai 2006, mais les dirigeants locaux de l’OFUP ont trouvé la parade et contourné l’interdiction en envoyant les vendeurs vendre devant l’université sur la voie publique, compétence de la ville de Villeneuve d’Ascq qui mal informée a donnée son autorisation à cette société, nous esperons qu’à l’avenir elle ne renouvellera pas cette erreur. Comme une douzaine d’universités en France, Lille 1 se doit d’interdire cette société qui piétine les valeurs de l’université !

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