Se loger sur Lille


Comme l’année dernière nous tenons des tables sur les chaînes d’inscription afin d’informer sur nos activités et tenter de résoudre les problèmes rencontrés par les étudiants.

Nous voyons arriver, comme l’année dernière, de nombreux étudiants en grande difficulté de logement et nous nous efforçons de leur venir en aide.

Les choses évoluent parfois positivement, la question du garant qui posait de grands problèmes l’année dernière est en partie résolue grâce à la collaboration de la Banque Populaire et de la LMDE. Leur partenariat permet à la Banque Populaire de se porter garante pour le logement à condition d’ouvrir un compte et d’avoir choisi la LMDE comme centre de sécurité sociale et/ou comme complémentaire santé. La banque couvrant le risque qu’elle prend via un fond abondé par la LMDE. Cela apporte une réelle solution, on peut toutefois regretter que la seule solution trouvée soit soumise à la bonne volonté d’acteurs privés et que les services de l’état ne prennent pas les mesures nécessaires pour résoudre de façon pérenne le problème sans contraindre l’étudiant à souscrire aux offres bancaires et mutualistes. De plus des personnes dépendant de régimes particuliers n’ont pas besoin de passer par un des 2 opérateur exerçant la délégation de service public pour la sécurité sociale, ils ne peuvent donc pas choisir la LMDE et bénéficier du dispositif proposé.

Hormis cette question, la situation lilloise est globalement la même que l’année dernière, le principal paramètre influant sur la situation restant inchangé : le nombre de chambre CROUS est sensiblement le même que l’année dernière (9345 places cette année) alors que les besoins ne cessent d’évoluer à la hausse. Comme nous l’évoquions dans un précédent article, les autres solutions de logement n’en sont pas et seul un réengagement de l’état dans les CROUS qui conduira à un augmentation sensible du nombre des chambres constitue une vraie solution, même si de façon palliative il est possible de proposer des solutions d’urgence qui bien que ne compensant pas 30 ans de désengagement de l’état pourront adoucir un peu la situation.

Des efforts ont été faits par la ville de Villeneuve d’Ascq pour rencenser des personnes susceptibles d’héberger chez elles un étudiant, mais le nombre d’étudiants concernés ne sera selon toute vraisemblance pas très important (à moins que de façon surprenante des centaines de personnes choisissent d’héberger un étudiant) et ce dispositif même si il est positif s’accompagnera de son lot de complications. Ce n’est donc pas une vraie solution, du moins pas avant très longtemps.

Il existe aussi le logement associatif, mais ces capacités de développement sont limitées par le nombre de bénévoles et le prix du foncier. Même si ce parc augmente un peu, aucune solution miracle n’est à attendre de ce coté même si un tel engagement au service de l’autre est un bel exemple de solidarité.

Reste alors le logement privé constitué de résidences privées et de logements clairsemés sur toute la métropole, où atterrissent tout les autres étudiants qui peuvent d’une façon ou d’une autre payer, espace soumis à la règle commerciale de l’offre et de la demande : le logement est rare et très demandé, le loueur est donc libre de fixer son prix et donc ce prix s’envole. Très bien pour la personne aisée qui souhaite un grand appartement dans le vieux lille, pour les autres tant pis.

Pour celui qui ne dispose que de revenus modeste, le logement privé n’a rien à offrir, même les logements insalubres des marchands de sommeil, que la loi est censée combattre, sont trop chers.

L’étudiant entre alors dans un autre monde, celui des étudiants SDF, des étudiants prostitués (40 000 en France), des squatts…

Seul la mobilisation de tout ceux que cela révolte peut permettre de trouver des solutions individuelles et collectives aux problèmes posés. Pour que cela soit possible, nous avons besoin d’une part que les étudiants en difficulté se fassent connaître de ceux qui souhaitent les aider, beaucoup par peur ou par honte refusent de demander de l’aide alors que parfois des solutions pourraient être trouvées. Et d’autre part nous avons besoin de toutes les bonnes volontées. Dans les deux cas, lille@sud-etudiant.org et ensemble nous pourrons essayer d’éviter le pire.

L’année dernière suite à la mobilisation étudiante nous avons sur Lille obtenus la résolution d’une soixantaine de cas problématiques, relevons le défi de faire bien mieux cette année !

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