Face a la mobilisation, Pecresse tente d’acheter les présidents d’université


Alors même que la mobilisation universitaire est toujours bien suivie et que l’opinion se révèle être favorable au monde universitaire mobilisé, Valérie Pécresse consciente du poids médiatique des déclarations de présidents hostiles à la loi LRU, à la réforme du décret relatif au statut des enseignants-chercheurs, au niveaux critères d’attribution des moyens ou aux suppressions de postes, tente d’acheter les présidents d’université en promettant des revalorisations de la rémunération des présidents d’université.

Bien sur, une partie d’entre eux seront sensibles à cette forme de corruption légale mais les présidents d’université ne sont pas les meneurs de cette mobilisation.

Certes, quelques-uns ont manifesté leur inquiétude et se sont livrés à des explications dans les conseils centraux, dans les assemblées générales ou dans la presse, mais le malaise de l’enseignement supérieur est tel qu’un appel à la fin de la mobilisation émanant de présidents d’universités motivés par une jolie carotte serait sans effet.

Il n’est pas question pour nous de glorifier la fonction de président d’université que nous verrions bien supprimée au profit d’un processus de décision bien plus collectif mais on constate une vraie inquiétude de la part de président inquiets pour la bonne santé d’établissements qu’ils ont pris pour engagement de diriger.

En effet, imaginez un peu le sentiments de présidents, de membres de conseils centraux ou même de simple personnel de l’université qui constatent des baisses de financements et le fléchage du peu de financements restants sur des recherches de court-terme ou des enseignements directement inspirés par les besoins présumés du patronat, des suppressions de postes, des démantèlement d’organismes de recherche, la casse du statut des personnels et le développement des personnels précaires, la casse des espaces de démocratie universitaire et le mépris affiché de leur ministre de tutelle ou du président de la république.

La communauté aspire pourtant a des choses relativement simples :

  • les moyens publics et les personnels pour enseigner et chercher dans de bonnes conditions.
  • la confiance dans leur capacité a élaborer collégialement la gestion de leur activité : une véritable démocratie universitaire, des thématiques de recherche et une répartition des financements de recherche définis par les chercheurs eux-mêmes, l’indépendance par rapport aux pouvoirs politiques et économiques.

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