Compte-rendu du Conseil d’Administration de Lille 3 du 5 septembre 2014


Étudiant-e-s présent-e-s : 1/1 SUD, 1/1 PDE, 1/1 EMF, 1/2 UNEF (en retard)

 

I) Communauté d’Universités

Le CA reçoit le bien aimé Président de Lille 1, Philippe Rollet, « administrateur provisoire » (comprendre souverain par intérim) de la Communauté d’Universités (l’espèce de Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Enseignement Supérieur). Voir notre dernier commentaire sur les statuts.

La liste SGEN-SNESup fait une déclaration. La liste rappelle que les nouveaux statuts intègrent des amendements de Lille 3 mais en rejettent beaucoup d’autres, sans « exposé des motifs ». Les statuts ne reposent plus sur les 6 universités publiques mais sur 12 établissements, dont la Catho. La liste propose d’adopter un moratoire sur le processus ou une association de Lille 3, sans adhésion, à la Communauté d’Universités.

Notre présidente bien aimée nous rappelle qu’elle s’est battue corps et biens, pour le maintien d’une élection au suffrage direct des conseils. Sur la Catho, elle nous cite notre chère nouvelle ministre : « Il ne faut plus qu’il y ait ces divisions entre écoles et universités et entre privé et public. » (Najat Vallaud-Belkacem devant la Conférence des Présidents d’Universités).

La CGT fait siennes certaines remarques du SGEN-SNESup. La mise en place des CommUE est un diktat. Quelles conséquences de l’adhésion de la Catho sur la délivrance des diplômes ?

SUD Étudiant rappelle son opposition au processus national de regroupements des établissements menée par notre sous-ministre Fioraso. Même questions sur la Catho : quid des étudiants qui seraient contraints de s’inscrire à la Catho avec les frais que cela implique ? SUD Étudiant déplore enfin la faiblesse de la « démocratie » de façade (réduction du nombre d’étudiants élus au Conseil Académique, faible rythme des réunions). Les conseils élus n’auront, de fait, aucun pouvoir. S’ensuivent des pinaillages statutaires de notre élu.

La liste UPL3 n’est pas satisfaite du document définitif. Il n’y a pas de majorité pour les universités au CA. Les conseils ne vont que valider des décisions prises ailleurs mais où ? UPL3 s’associe soit à un moratoire, soit à une demande de précisions sur une « association ». C’est un diktat du Ministère mais pas seulement du Ministère.

Le souverain par intérim Rollet essaye de rassurer calmement les foules. Pour la délivrance des diplômes de la Catho, rien ne « devrait » changer.

Un élu SGEN fait remarquer que le Ministère pourrait bien attribuer l’accréditation des masters et des doctorats aux Communautés d’Universités et non aux universités. L’élu SGEN remarque que l’usage du terme « Université Catholique » est illégal. Notre présidente bien aimée précise que « notre (sous) ministre s’emploie à être plus sévère ». Disent-ils.

Sur le moratoire, Sa Majesté Rollet nous explique que le vote aura lieu à la fin du mois et que chacun prendra sa responsabilité. Pas de moratoire. Et pour « l’association » à la CommUE, ça se fera après sa constitution.

La Présidente argumente en faveur du vote des statuts, même si elle reconnaît que c’est un « diktat ».

Information supplémentaire : Lille 3 a bénéficié de 3 allocations supplémentaires. Certaines universités ont renvoyé des allocs. Lille 3 arrive péniblement à 10 allocs.

 

II) Débats d’orientation budgétaire

La sous-ministre Fioraso reconnaît que tous les établissements vont devoir faire des économies, malgré la « sanctuarisation du budget de l’enseignement supérieur ». Il y a, indirectement, une baisse notable des crédits de fonctionnement du fait de dépenses structurelles non compensées (GVT, augmentation du nombre d’étudiants, augmentation du nombre de bourses….). Les crédits du Ministère ont augmenté de 600 millions, il aurait fallu 1 milliard. Mais la sous-ministre rassure, « les fonds de roulement ont augmenté ». Techniquement on ne peut pas les utiliser, mais le « techniquement », ça change.

Pour Lille 3, le déficit prévisionnel serait de 600.000 euros au niveau de la masse salariale. L’an dernier, une compensation de 220.000 euros nous avait permis d’équilibrer une partie du budget. Le nouveau campus de Roubaix devrait impliquer d’importantes dépenses. À partir de 2015, l’université, si elle n’atteint pas le taux de 6% de personnels en situation de handicap, devra payer une amende (l’amende sera désormais prise en charge par l’université). L’amende est estimée à 150.000 euros par an.

La dotation d’État devrait baisser de 4%. La Présidence passe en revue les éventuelles dépenses à réduire ou les recettes à augmenter. Il y aura des gels de postes (une quinzaine voire une vingtaine). On prévoit des diminutions de 4 à 8% dans les services et composantes. Au-delà des débats budgétaires (cf diaporama), d’autres débats émergent autour du logement étudiant ou des transports.

Lille 3

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