Compte rendu du 18.06.2015
La formation continue
Voir « Pierre Mathiot : Nous ne sommes pas à Sciences Po Aix…pas encore« .
Anti-sexisme et charte égalité femme-homme à l’IEP.
Nous présentions lors de ce CA une « charte égalité femme-homme ». Un-e professeur-e a expliqué que si il/elle n’était pas du tout opposé-e à cette charte il fallait que ce ne soit pas une action des élu-e-s étudiant-e-s pour se donner bonne conscience et que les dispositions prévues soit réellement mise en œuvre. Ce sur quoi nous le/la rejoignons.
Il/elle a ensuite ajouté, que notre école connaissait de véritables problèmes de sexisme, brandissant pour preuve le « livret du Chti Bizuth ». Il/elle a ensuite lu certains passages de chants ouvertement sexistes, racistes et homophobes.
Les professeurs-e-s présent-e-s se sont tour à tour indigné-e-s de l’existence de tels chants à Sciences Po. Un professeur a même déclaré « Il doit y avoir sanction, je propose que le BDE n’ait pas de subvention l’année prochaine ».
Nous précisions ici, que nous sommes opposés à une telle sanction contre l’actuelle BDE. Celle-ci n’aurait en effet aucun sens puisque le BDE mis en cause a depuis été renouvelé à 100%.
Le prochain CA abordera donc notamment la question des sanctions du guide du Chti Bizuth.
La vie étudiante : des propositions, un rapport, des avancées ?
Un groupe de travail comprenant les élu-e-s étudiant-e-s a été mis en place pour réfléchir à la politique associative de l’IEP. Ce groupe de travail a rendu ses conclusions au directeur qui a formulé sa position à partir de là.
S’il réaffirme apporter une grande importance aux associations et à la vie associative à l’IEP, il souhaite néanmoins que celles-ci soient plus « cadrées » et aimerait éviter la multiplication du nombre d’association, préférant qu’elles soient regroupées par thème.
Nous formulons nos craintes sur ce dernier point, nous pensons que la richesse de la vie associative réside dans le fait que chacun puisse s’investir comme il le souhaite dans les associations et les projets qu’il veut. Quitte à créer de nouvelles associations. Si nous comprenons que subventionner des associations à la durée de vie très faible peut poser problème, nous rappelons néanmoins que ne sont éligibles à ces subventions que les associations ayant déjà un an d’existence.
Election et représentation étudiante :
Renouvellement de la convention cadre avec Lille 2 : Les étudiant-e-s de l’IEP ne votent toujours pas aux élections CNESER qui est l’instance de représentation des étudiant-e-s au niveau national, nous n’avons donc pas de représentant-e-s étudiant-e-s au niveau national.
Nous ne sommes pas non plus votants aux élections au CA de Lille 2, or nous y avons également des intérêts, notamment en ce qui concerne les assistantes sociales, médecins qui dépendent de Lille 2 mais également pour les infrastructures sportives ou encore la bibliothèque et l’accès internet. Alors que nous leur versons de l’argent, nous n’avons aucune emprise démocratique sur l’argent qui provient notamment des frais d’inscriptions.
Règlement des études, règlement de la CAS, des modifications et des petites avancés
CAS : Une victoire !
Le règlement de la CAS a été modifié, instaurant notamment la présence obligatoire d’une assistance sociale, seule à nos yeux compétente pour juger des véritables besoins des étudiant-e-s. (Voir l’article …..)
Statut étudiant-e salarié-e : Des avancées encore trop faibles !
Nous revendiquions lors de la dernière campagne au CA un passage du seuil d’heure travaillé par semaine de 12 à 8 pour avoir recours au statut d’étudiant-e salarié-e. Nous n’avons obtenu qu’une réduction de 2 heures, soit 10h de travail par semaine. C’est une avancée, certes, mais qui demeure insuffisante.
Contrôle des absences : Modifications et clarifications.
Le contrôle des absences ne change pas pour ce qui est des 3 absences « tolérées » par semestre, néanmoins nous sommes désormais autorisés-e-s à une semaine maximum d’absence pour UN événement dans l’année (le MUN). Nous jugeons qu’une semaine est un temps important, mais que la semaine soit concentrée sur un seul événement qui ne touche que le MUN est dommage ! Nous préférerions que les étudiant-e-s puissent participer à plus de projets que cela.
Institutionnalisation du titre de major de promo.
Nous nous opposons à ce que le major de promo bénéficie d’un statut officiel, non pas parce que nous ne l’aimons pas et qu’il a peu de chance d’être à SUD, mais parce qu’il s’agit d’un ancrage dans les textes de l’élitisme de notre école. Le règlement des études pousse les étudiant-e-s à la compétition, nous ne pensons pas par ailleurs que ce soit le but d’un Institut d’études politiques.
Des économies et des financements largement contestables
Emplois de Services civiques sous payés
L’IEP recrute des étudiant-e-s en service civique pour assurer certaines tâches notamment de PEI. Nous tenons à faire remarquer que les services civiques déguisent trop souvent une volonté de faire travailler des étudiant-e-s à moindre coût. En effet ces étudiant-e-s s’acquittent d’un réel travail, qui n’est pas rémunéré au minimum de ce qu’il devrait être (le SMIC) mais à un prix inférieur. L’IEP exploiterait-il impunément ?
Bénéfices sur le dos de ceux qui passent des concours !
Nous dégageons 173 000 euros sur l’organisation des différents concours d’entrée dans les IEP. S’il faut certes déduire de ce chiffre une partie de la masse salariale qui participe toute l’année à l’organisation de ce concours, il n’en demeure pas moins que l’IEP continue de faire du bénéfice sur les concours.
L’argent que les étudiant-e-s dépensent pour participer à ces concours n’est donc pas seulement utilisé pour les frais du concours, mais pour financer le fonctionnement d’une école dans laquelle ils/elles ne sont pas sûr-e-s d’aller. Ce système instaure clairement une sélection sociale à l’entrée des IEP !