La fusion est votée ! Et après ?


Ce 24 mars, les trois Conseils d’Administration des universités lilloises ont validé le processus de fusion ainsi que les statuts et l’organigramme administratif. Notre élu côté Lille 2 était présent et avait la procuration de l’élue UNEF de Lille 2. Notre élue côté Lille 1 avait donné mandat à la FSU Lille 1. Vous pouvez retrouver le détail des débats et des votes sur le site de la FSU Lille 1 : snesup.univ-lille1.fr/site/spip.php?article496.

Voici les positions des différents syndicats et les points d’incertitudes encore nombreux.
D’abord, le vote a été malheureusement sans appel sur le processus de fusion. A Lille 3 : 29 pour (FSU, CFDT, SNPTES-UNSA), 2 abstentions, 5 contre (CGT, UNEF). A Lille 1 : 28 Pour (dont InterAssos), 5 Contre (CGT, FSU, UNEF et Communauté de l’Asso). A Lille 2 : 21 Pour, 1 Abstention et 12 Contre (dont SUD, UNEF, FSU et des élus InterAssos et BIATSS non-syndiqués).
Une phrase d’un élu de Lille 2 illustre parfaitement la situation : « Ce sont les enseignants de santé et les personnalités extérieures qui ont donné une majorité à la fusion, alors que celle-ci est majoritairement rejetée par les personnel-e-s et les étudiant-e-s. »

Voici les points abordés, notamment les critiques de la la fusion telle qu’elle se déroule.
– Sur les services, il y a encore de grandes incertitudes et aucune garantie qu’on conserve des antennes sur chaque campus comme l’a relevé l’UNEF de Lille 3 et la FSU de Lille 1 à propos de la Médecine Préventive. La même question avait été posée par SUD et par la CGT en Commission des Statuts à propos des services Culture et Handicap, où rien n’est précisé.
– Le SUAIO et le Service de la Formation Continue ne seront pas des service communs avec l’absence de budget sanctuarisé et de direction élue, contrairement aux demandes de la FSU Lille 1/2 et de SUD notamment.
– les statuts prévoit une université à régime présidentielle, comme l’ont rappelé SUD et la FSU Lille 1, avec une hyper-centralisation du pouvoir aux mains d’un Président qui préside toutes les instances de l’université. Il n’existe aucun contre-pouvoir puisqu’il n’ y a pas de Président du Conseil Académique distinct ou de VP élus par les Commissions Formation et Recherche (CFVU et CR).
– le faible nombre de sièges en Collège A (Professeurs des Universités) pour les SHS a été pointé du doigt par des élu-e-s de Lille 3 (dont l’UNEF), mais le problème est peut-être qu’on a refusé d’appliquer la même pondération selon les effectifs pour les collèges étudiants en CFVU car cela aurait défavorisé la santé et les sciences et donc InterAssos (cela a été obtenu en Commission Recherche néanmoins).
– nous apprenons dans le débat que la COMUE ne sert à rien, puisqu’elle ne sert qu’à gérer l’ESPE, et qu’elle nous a été imposée. Il a donc fallu 4 ans aux présidences pour le comprendre.
– SUD a rappelé la non-prise en compte financière des mobilités internes pour les étudiant.e.s contraint.e.s de partager leurs cours entre Roubaix, Pont de Bois, Cité Scientifique, moulins… : Transpole c’est loin d’être gratuit alors que font nos président.e.s ?
– La CGT et SUD relèvent qu’il y a un problème financier : la fusion coûte cher et l’État ne l’accompagne pas alors même qu’il l’exige.
– SUD a rappelé l’absence d’association des étudiant.e.s aux discussions sur un certain nombre de thématiques.
A toutes ces remarques, on nous répond le plus souvent par le mépris.
Un élu FSU a abordé l’adresse de la CPU (association des présidents d’universités) aux candidats, adresse qui colle aux programmes Macron/Fillon. La Présidente de Lille 3, membre du bureau de la CPU, a refusé de répondre.

Pour finir, une petite ironie de nos camarades de la CGT à laquelle nous nous associons volontiers : puisqu’il est coutume de réunir une deuxième fois un CA qui rejette les statuts (cf. CA de Lille 2), alors pourquoi ne pas réunir une 2ème fois nos CA pour valider encore et encore la fusion.

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