Au menu de ce CA, relevons trois points intéressants : l’échec de Lille au concours IDEX, le bilan social de Lille 1 et la fusion Mines-Télécom.
Pour le reste, des notes détaillées (mais un poil techniques) se trouvent sur le compte-rendu publié par le SNESup-FSU (syndicalistes enseignant-e-s et personnels).
I) IDEX : Initiative d’Excellence
La séance s’est ouverte sur une « thérapie de groupe ». Suite à l’échec des universités lilloises au « concours » pour obtenir le label « Initiative d’Excellence » (IDEX) et les 15 millions d’euros correspondants (destinés à des projets de recherche), l’heure est à la morosité. Mais pas à la remise en cause : la fusion des 3 universités lilloises, exigée par le Ministère, aura bien lieu au 1er janvier 2018 et sans consultation des personnels et étudiant-e-s, ce qui est pourtant une revendication de l’intersyndicale CGT-FSU-SUD de Lille 1.
Sur l’IDEX, un représentant syndical a rappelé que, quand il y a un concours, il y a des gagnants, des perdants et même parfois des triches. Le problème, c’est que le financement des universités se fait via ce type de « concours » et non en fonction de leurs besoins.
Rassurons-nous, Lille 1 n’est pas morte. Mais les restrictions budgétaires et les TD surchargés devraient continuer. Cela n’aurait pas été très différent avec l’IDEX : 15 millions d’euros, c’est moins de 4% du budget des universités lilloises.
II) Bilan social
Ce document regroupe les données statistiques sur les personnels de Lille 1. Il est particulièrement éclairant du point de vue des inégalités femmes/hommes : le plafond de verre existe toujours et résiste. Tous les indicateurs sont mauvais sur ce point : un constat qui fait consensus.
III) Fusion « Institut Mines-Télécom Lille 1 »
Il s’agit du projet de fusion de Télécom Lille 1 avec l’École des Mines de Douai suite au regroupement national des 2 réseaux. Cela implique des changements statutaires (mise à disposition de personnels, nouveaux statuts, nouvelle convention).
Les 3 principales critiques formulées par l’intersyndicale sont les suivantes :
- Les personnels et étudiant-e-s pourront être sur 2 sites (Lille 1 et Douai) : quid de la prise en charge des transports ?
- Le nouveau statut fait craindre une hausse des frais d’inscription. Si Lille 1 dit qu’ils « veilleront à ce qu’ils restent dans la norme des écoles publiques », on peut en douter : où était Lille 1 quand les frais de Télécom Lille ont augmenté et ont discriminé les étudiant-e-s non européen-ne-s ?
- Les statuts prévoient un Conseil d’École avec seulement 3 étudiant-e-s sur 25 membres
L’ensemble des documents sont adoptés avec 2 contre (SUD et UNEF) et 7 à 10 abstentions.