Les promesses non tenues…


… « le gouvernement nous prendrait-il pour des c… ? », un énième épisode !!

Le gouvernement a annoncé aujourd’hui la négation de ses promesses. Par le biais d’une pirouette il essaye de nous faire passer une mesurette en faveur des étudiant-e-s boursier-e-s et prenant un logement pour la première fois comme une vraie mesure sociale alors que ce n’est qu’une diversion pour cacher son abandon de la mesure précédemment annoncée d’allocation de rentrée universitaire. Alors que la mesure prévue initialement bien que très modeste (pas de réforme en profondeur du système de bourse, 500 000 étudiant-e-s concerné-e-s sur 2 millions, ne concerne que le mois de rentrée) apportait un réel coup de pouce, la mesure annoncée aujourd’hui concerne selon les estimations les plus hautes 100 000 étudiant-e-s (moins de 80 000 probablement) : le compte n’y est pas !

Les étudiant-e-s chez qui cette annonce avaient suscité un espoir, peuvent se sentir pour la plupart floué-e-s. C’est malheureusement une promesse non tenue de plus, un mauvais coup supplémentaire porté à la condition étudiante. De plus cette allocation ne sera probablement pas versée par les caisses d’allocations familiales avant novembre alors même que le rapport Wauquiezabordait la question des délais de versement des bourses et que le but initial de cette allocation était de compenser partiellement le coût de la rentrée.

L’allongement du versement des bourses étudiantes 3 mois après la fin des études, idée annoncée par le gouvernement lors du mouvement, est aussi abandonné aux dernières nouvelles. Pour calmer les critiques, le gouvernement dit toujours « réfléchir » à une exonération de la taxe d’habitation ; cette mesure présentait quelques difficultés dans la façon dont l’Etat compenserait cette exonération auprès des collectivités locales, mais rien d’insurmontable.

Alors que la condition étudiante ne cesse de se dégrader (les bourses ne rattrapent même pas l’inflation depuis 5 ans alors que la spéculation immobilière frappe de plus en plus durement les étudiant-e-s), le gouvernement (ou celui qui lui succédera) doit lancer les grands chantiers nécessaires pour redonner un peu d’espoir à l’enseignement supérieur et à la recherche :

  • augmentation du budget de la recherche
  • augmentation du budget de l’enseignement
  • quadruplement dans les 5 ans du parc de logement CROUS (pour rattraper partiellement 40 ans de non construction alors que la population étudiante a elle augmenté fortement)
  • suppression des frais d’inscription (pour une université laïque, publique et gratuite)
  • gratuité des transports en commun (pour supprimer ce poids pour le budget étudiant et favoriser les déplacement écologiquement responsables)
  • prêt à chaque étudiant d’un ordinateur portable et des différents équipements nécessaires aux études (variables selon les formations tel que les blouses pour la chimie ou la biologie ou le matériel de dessin pour l’architecture ou les beaux-arts, spatules pour l’archéologie…).
  • encadrement des loyers et cautions
  • création d’un véritable encadrement des stages dans le droit du travail
  • gratuité de la sécurité sociale pour tous gérée directement par la sécurité sociale sans passer par les mutuellesCes mesures permettrait une première émancipation sociale des étudiant-e-s, émancipation séduisante mais qui resterait sans comparaison, avec l’émancipation qu’apporterait une relance du salaire socialisé par l’ensemble du salariat : cela permettrait le versement d’un salaire social équivalant au SMIC à l’ensemble de la jeunesse.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *