Le vendredi 6 décembre avaient lieu à l’IEP trois réunions, quasiment dans la continuité.
Réunion des nouveaux élus étudiants avec M. Mathiot
D’abord une réunion « d’acclimatation » à 10h, convoquée par le directeur de l’IEP et le directeur des études avec les élus étudiants. Sur les 9 élus, seuls 6 étaient présents au début, 2 élus Déclic! étant arrivés en retard par la suite et une troisième étant absente. De cette réunion d’un peu plus d’une heure, pas grand-chose à retenir puisqu’il s’agissait d’introduire aux nouveaux élus les méthodes de fonctionnement du CA des commissions parallèles – notons que sur les 9 élus actuels, seuls 3 ont déjà siégé précédemment. La direction en a profité pour répéter à de nombreuses reprises que tous les malheurs qui arrivent à l’IEP (budget en baisse, postes peu ou pas pourvus, personnel administratif surchargé, problème de gouvernance) viennent surtout de conditions extérieures à l’IEP et que le Conseil d’administration n’y peut de fait pas grand-chose. En précisant toutefois bien que ça nous laisse le droit de râler autant qu’on veut envers l’administration dans nos « feuilles de chou », mais qu’ils n’acceptent jamais que les critiques soient illégitimes. Une réunion qui n’a donc rien apporté de bien neuf.
À noter toutefois que la création d’une commission dédiée à l’informatique sera bientôt créée et sera composée de deux élus étudiants (nous postulerons donc dans cette commission) : cette commission traitera des problèmes comme le wifi, mais aussi de sujets plus structurels comme la refondation du site internet, les outils moodle, le parc informatique (à pérenniser avec le déménagement), les serveurs, les suites logicielles…
Commission Vie Associative : subventions aux associations
À 15h30 a eu lieu la Commission de Vie Associative (CVA), commission née de la scission de la CVE et dont le rôle sera de proposer au CA les montants des subventions aux associations étudiantes. Cette commission, qui siégeait pour la première fois depuis sa création, sera composée des neuf élus étudiants et du directeur de l’IEP, qui a voix prépondérante en cas d’égalité des suffrages. À ce titre, un règlement de la CVA a été, rédigé, de même qu’une « charte des associations » qui sera bientôt présentée aux assos : la vie associative à l’IEP est en plein changement depuis un an, et nous nous efforçons d’être vigilants vis à vis de cet « élan réformateur ».
Comme l’an dernier, la CVA dispose d’une enveloppe de 42 900€ à répartir sur l’année 2014 : malgré la hausse des frais d’inscription, cette commission n’a pas été abondée, ce que nous dénonçons même si les autres commissions plus essentielles aux étudiants (CAS, CMI) ont été augmentées. L’an passé, il restait 7650€ sur les 42900 à distribuer. Cette année, pour les projets des associations étudiantes, 30 930€ ont été distribués à court terme, et il reste donc 11 970€ dont peuvent bénéficier les associations toute l’année, en faisant des « demandes sur projet ».
Concernant la répartition entre les associations, rien de bien notable à relever, la CVA étant relativement équitable, beaucoup d’associations ont reçu la même chose que l’an passé. Notons toutefois que l’association Bon Chic Bon Genre, seule association antisexiste de l’IEP, n’a eu que 200€ sur les (maigres) 500€ demandés, et ne pourra donc pas mener à bien plusieurs de ses projets ; à contrario, malgré la volonté de la direction de ne plus financer le Crit et les événements pseudo-sportifs et souvent dégradants du BDS, leur subvention a été renouvelée dans les mêmes proportions que l’an dernier (8400€), prétextant une hausse des activités du BDS et une volonté de compenser le fait que les licences sportives ne soient plus gratuites (à cause de l’AS de Lille 2). Sans vouloir établir un conflit d’intérêt entre les associations étudiantes, il semble que la priorité financière ne soit pas aux combats essentiels tels que l’antisexisme et l’antihomophobie mais à financer des voyages au ski qui, vu leur prix pour les étudiants, sont aussi sélectifs qu’une école de commerce.
Vu le résultat d’une CVA « étudiante », on notera que les problèmes que posaient la CVE n’ont pas été réglés par la « réforme ». Ainsi, les dossiers sont examinés trop rapidement et les détails des projets ne sont pas mis à disposition des élus. Cela conduit à la facilité de renouveler les subventions accordées les années précédentes . Surtout, le pouvoir des « enseignants » tant décrié dans l’ancienne CVE est remplacé par celui du directeur qui influence très largement les propositions de subventions de la commission.
Commission Mobilité Internationale
La commission de mobilité internationale (CMI) fut la dernière commission de la journée, qui s’est déroulée dans la continuité de la précédente. Cette commission est composée de quatre élus étudiants entre autres ; l’élu Unef n’ayant pas pu siéger, nous avons pris sa suppléance. Il s’agissait d’une session extraordinaire (qui sera renouvelée, ce que nous ne pouvons que féliciter) censée répartir les aides aux 5A dont les stages obligatoires se feront à l’étranger.
Cette année aura lieu une réforme des aides de la CMI, qui sera présentée au CA de jeudi : jusqu’à présent, il s’agissait de donner aux 3A une, deux, ou trois tranches de 700€ (un pour les critères sociaux, un pour le coût du transport en tenant compte de l’éloignement, un pour le coût de la vie là-bas) ; quant aux 5A, ils ne pouvaient avoir qu’une seule tranche de 700€, étant donné que les stages se font sur un seul semestre et sont parfois rémunérés. Maintenant il y aura un échelonnement : 1000€ pour les critères sociaux pour les 3A (500 pour les 5A), 800€ pour le coût de la vie (400 pour les 5A) et 600€ pour l’éloignement (idem pour les 5A, le prix du billet restant identique quelle que soit la durée du séjour). Un étudiant peut donc toucher au maximum 2400€ en 3A et 1500€ en 5A et non plus 2100€ et 700€, ce qui correspond bien à une hausse.
Le budget de cette session extraordinaire de mi-semestre était de 44 014€, dont un résidu de 11 000€ de la dernière Commission d’aides sociales (CAS) qui n’a pas été abondé. 27 étudiants de 5A ont fait des demandes à la CMI, qui leur a versé – plus ou moins également – 15200€ en tout. On peut déplorer que certains cas aient été passés à l’as sur le simple critère du RBG des parents, sans même tenir compte de possibles situations particulières parfois présentes dans la lettre de motivation qui accompagne ces demandes – lettres de motivation qui n’ont jamais été lues. On peut aussi dénoncer le fait que les demandes sont examinées par la commission de manière nominative et non pas anonyme, ce qui peut constituer un grave danger pour les personnes concernées.
Notons enfin que la direction nous a parlé de la création d’une « bourse au mérite » sur le fonds de cette commission, qui sera aussi présentée au prochain CA. Cette bourse consistera à verser aux deux « meilleurs » de chaque majeure une aide de 500€ pour leur stage, si ce stage se déroule à l’étranger : il s’agit pour la direction, selon ses dires, « d’inciter à la mobilité internationale ». La sélection se fera à la discrétion du directeur de majeure, censé connaître les étudiants. Si les étudiants qui le souhaitent doivent pouvoir bénéficier d’aides pour effectuer un stage à l’étranger, nous voyons cependant d’un œil très hostile la création d’une bourse au mérite propre à l’IEP, encore plus si cette bourse est indépendante de tout critère social.
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