Notes du Conseil d’Administration de Lille 3 du 10 juillet 2015


Un CA très chargé (plus de 15 points) et pourtant très clairsemé en ce vendredi estival (seul l’élu SUD est présent côté étudiant et un seul autre élu, UNEF, a donné une procuration). Le CA durera près de 4h30, 2 fois plus que ce que la batterie de l’ordinateur a tenu.

Ont été voté-e-s à l’unanimité : les demandes de subvention émanant de la Commission Recherche, les conventions, les aides sociales, les subventions aux assos (l’élu SUD n’a pas pris part au vote pour cause de conflit d’intérêt), les subventions des UFR aux assos de filière (dont l’AEH), la charte d’encadrement des stages, charte d’encadrement des mémoires… Difficile d’en dire plus : le vote de ces différents points a pris sans doute au maximum une minute par point.

Ont été adoptés avec quelques abstentions / contre des méchant-e-s syndicalistes et sans beaucoup plus de débats : les tarifs du D2E (1 contre, 1 abstention), les propositions de la Commission Recherche relative aux doctorants (1 abstention de SUD), le schéma pluriannuel handicap (1 abstention de SUD, beaucoup d’ambitions mais peu de moyens, cf. le débat budgétaire plus bas)…

I) Informations, Université de Lille etc…

Le Conseil Départemental a supprimé la subvention culture de Lille 1 et Lille 3 car « les actions ne concernent que des étudiants » (ce qui est faux). Lille 2 a été épargnée. C’est 8.000 euros en moins. Miracle ! À noter que la nouvelle représentante du département (Mme Cotenye, UDI) n’a pas encore souhaité siéger en CA. Après les étudiant-e-s fantômes, découvrez les personnalités extérieures fantômes !

Lille 3 a obtenu 3 contrats doctoraux de plus auprès du Ministère. Victoire !

Une résidence de 210 chambres devrait ouvrir en 2016 et une autre de 100 chambres également autour du campus.

Sur l’Université de Lille, l’unité de base sera la composante : il n’y aura pas de Collégium entre les composantes et les services centraux de l’université (exit le modèle à la bordelaise). Le schéma repris sera celui de Lille 2 avec un comité de direction par mois élargi aux directeurs de composantes : en gros, plus de pouvoirs aux « doyens » des « facultés », moins aux conseils élus (on connaît Lille 2 aussi hein). Le nombre de composantes va être réduit, notamment à Lille 1 (notamment Chimie-Physique-IEEA-Mathématiques). Notons que notre présidente oublie des composantes à Lille 2 et même à Lille 3. Cela présagerait-il des fusions silencieuses (CFMI?).

Soudain, des élu-e-s qui ont voté pour la fusion abordent la question des disciplines présentes dans 2 universités lilloises (économie, gestion, sociologie, science de l’éducation, biologie…, ça fait beaucoup !). La coopération devra se faire nous dit-on (de gré ou de force ?). Une élue parle de l’hypothèse de déménagements d’équipes : qu’elle se rassure, ce seront avant tout les étudiant-e-s, les BIATOSS et les chargé-e-s de TD qui bougeront avant les chercheurs. Des réunions de la Présidente auront lieu dans chaque UFR à la rentrée pour faire de la « pédagogie » (comprenez : propagande). C’est une petite satisfaction pour nous (méchant-e-s syndicalistes) de voir tout d’un coup les enseignant-e-s se réveiller et se rendre compte que, oui la fusion pose des problèmes.

Sur les contrats de site, il y a un contrat de site COMUE Lille Nord de France avec un volet Université de Lille. Voici les votes :

  • Contrat COMUE : 2 contre (dont SUD), 12 abstentions (SNESup, SGEN, UPL3), 10 pour.
  • Contrat Université de Lille : 2 contre (dont SUD), 1 abstention, 21 pour.

II) Débat d’orientation budgétaire

Le Ministère donne moins d’argent : scoop ! Notamment pour la mise en sécurité des bâtiments. Le budget sera très tendu. Le différentiel recettes/dépenses est de 500.000 euros : on parie sur la sous-consommation et la non-exécution de certaines dépenses. Sur la partie masse salariale, on sera tout juste. Le nombre de doctorant-e-s et d’ATER augmente, le nombre de BIATOSS (titulaires et contractuel-le-s) également mais le nombre d’enseignants-titulaires baisse. Lille 3 utilise trois leviers pour maintenir un budget à l’équilibre :

  • Les gels ou suppressions de postes : c’est rare.
  • La réduction de l’offre de formation qui se traduit par des fermetures de filières (rares) ou des mutualisations de cours (très fréquentes).
  • La modification de la structure de l’emploi : en gros, moins de titulaires (trop coûteux) et plus de contractuels (vacataires, intervenants extérieurs, ATER, doctorants moniteurs…), souvent moins coûteux. C’est la politique de Lille 3 et de bien d’autres universités.

Une dépense en plus : 85.000 euros d’amende pour non-respect de l’obligation d’emploi de 6% de personnels en situation de handicap. 285.000 euros l’an prochain. Problème : pour les enseignants-chercheurs, il est impossible de flécher des postes « handicap ».

III) Échanges éclairants sur les doctorants

SUD fait remarquer qu’avoir plus de contrats doctoraux c’est bien mais qu’il faudrait des postes de titulaires qui suivent. On répond, naturellement, que les doctorants peuvent aussi chercher du travail ailleurs et qu’ils « manquent d’imagination ». Nous répliquons que ce ne sont pas les formations du Collège Doctoral qui vont nous y aider et qu’on ne peut pas appliquer aux SHS les règles appliquées aux sciences exactes (qui ne fonctionnent d’ailleurs pas si bien que ça !). S’en suivent des échanges (pas houleux rassurez-vous) sur la durée des thèses, les conditions de qualification… Bref gros débat.

Lille 3

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