Mr Mardellat : « On se croirait dans un …, dans un …. »
Un-e élu-e SUD : « Dans un institut d’études politiques ! »
Nous avons mis à l’ordre du jour et défendu lors de ce CA la pétition signé par l’ensemble des responsables associatifs et par 363 étudiant-e-s « Pétition pour le rétablissement de l’accès libre aux panneaux d’affichage dans l’IEP »
Texte de la pétition.
A tous les arguments avancés, Benoit Lengaigne a opposé une fin de non-recevoir. Répétant en boucle que cela permettra une meilleure visibilité de nos affiches, que cela évitera les dérives etc … Les professeurs sont globalement allés dans son sens, arguant qu’ils avaient honte de passer devant les panneaux d’affichages lors qu’ils accueillaient des chercheurs internationaux.
Nous pensons que la divergence de point de vue réside dans le sens que nous voulons donner à notre vie associative. Cela s’illustre très bien par l’échange que nous avons eu avec un professeur pendant le CA : « On se croirait dans un, dans un ….. » dit-il cherchant le bon mot avant qu’un-e de nos élu-e-s finisse sa phrase : « … Dans un institut d’études politiques ».
En effet il est normal et même souhaitable qu’un IEP ait une vie associative dense, dynamique et diverse ! Il est normal que les associations affichent et tant mieux si les panneaux sont submergés d’affiches de toutes les couleurs, de toutes les organisations qui se battent pour tenir ensemble au mur ! Non la démocratie n’est pas un long fleuve tranquille où tout est lisse et calme… Le débat politique et l’engagement associatif n’a pas à être enfermé derrière une vitrine pour mieux « présenter », nous ne sommes pas là pour paraître. Nous savons que c’est pourtant l’un des enjeux de notre formation : savoir paraitre. C’est de toute façon comme ça qu’on nous présente Sciences Po. « Vous ne serez pas des spécialistes mais vous pourrez parler de tout ». Alors fais bonne figure ! Eh bien non, nos affiches ne feront pas bonne figure et ne s’aligneront pas gentiment derrière vos vitres de verre. Et si messieurs-dames les internationaux sont choqué-e-s de voir de dangereuses affiches se chevaucher tant pis pour eux ! Les murs sont des lieux d’expressions et nous ne les abandonnerons pas.
Voilà pour l’envolée lyrique un peu surfaite sur la liberté d’expression, revenons au CA maintenant :
Après un débat de quelques minutes et face à l’absence total de compréhension du directeur nous avons fini par lui poser très clairement la question : « -Opposez-vous aujourd’hui une fin de non-recevoir à l’ensemble des responsables associatifs ainsi qu’au 363 étudiant-e-s signataires ? » « – Oui. »
Réponse on ne peut plus claire.
Les craintes que nous avions lors de son élection et de sa campagne n’auront donc pas mis longtemps à se concrétiser ! Lorsque déjà il y a quelques mois alors qu’il évoquait l’idée de réorganiser la vie associative, de la professionnaliser nous nous alarmions des risques que cela présentait. Nous savons désormais que B. Lengaigne compte faire de la vie associative ce qui lui plait, c’est-à-dire : une vitrine de Sciences Po Lille, grande école sélective, professionnalisante et concurrentielle.