[Bourse Mermoz] Président.e.s d’Université, Directeur.ice.s d’Ecole : Aidez nous !


 

Monsieur Jean-Christophe Camart président de Lille 1

monsieur Xavier Vandendriessche  président de Lille 2,

madame Fabienne Blaise présidente de Lille 3,

monsieur Pasquale Mammone présidente de l’université d’Artois,

monsieur Hassane Sadok président de l’université Littoral,

monsieur Abdelhakim Artiba président de l’université de Valenciennes,

monsieur Pierre Giorgini président de l’Université catholique de Lille,

monsieur Benoit Lengaigne directeur de Sciences Po Lille,

 

Cela fait maintenant plusieurs mois que de nombreux et nombreuses étudiant-e-s de la région Haut de France sont parti-e-s débuter une année de mobilité internationale à l’étranger. Parmi ces étudiant-e-s près de 3 500 attendent aujourd’hui les bourses promises par l’État et la Région, 3 500 étudiant-e-s repensent leur budget, prennent sur leurs économies, augmentent leur découvert ou leur emprunt.

 

Nous sommes aujourd’hui nombreux et nombreuses à faire face à une situation de plus en plus précaire : la bourse Erasmus n’a pas encore été versée 3 mois après la rentrée scolaire, la bourse Lang n’a été attribuée qu’à très peu d’étudiant-e-s et la bourse Mermoz, qui devait remplacer la bourse Bleriot du Nord Pas de Calais et la bourse Phileas de Picardie, ne nous est toujours pas accessible.

 

Les témoignages que nous avons recueillis ces dernières semaines sont édifiants ! Certain-e-s

étudiant-e-s volent pour se nourrir et vivent dans la peur de se faire expulser de leur logement. D’autres prennent sur leurs années d’économie pour tenter de faire la jonction avec l’arrivé e des bourses. Et alors que la Région avait promis que tou-te-s les étudiant-e-s auraient, grâce aux diverses bourses, de quoi financer leur année à l’étranger, des familles déjà en difficulté  creusent leur emprunt.

 

Ces retards multiples mettent en danger nos études et la réussite de notre année scolaire. Comment pouvons-nous étudier sereinement lorsque nous devons en plus chercher un emploi dans un pays étranger ? Devant cette situation intenable certain-e-s étudiant-e-s pensent même abandonner et rentrer en France faute de moyens suffisants.

 

Nous avons déjà plusieurs fois tiré  la sonnette d’alarme face à l’insuffisance de la bourse Lang ou à la disparition de la bourse Blériot. De nombreux et nombreuses étudiant-e-s et parents nous ont contacté-e-s, ne sachant quoi faire. Pour seule réponse la région nous a annoncé ouvrir les serveurs du site de la bourse Mermoz autour du 15 décembre. Mi décembre ! C’est à dire avec plusieurs semaines de retard. Alors que nous attendons nos bourses depuis parfois plus de trois mois, nous ne pourrons pas les toucher avant fin janvier, c’est à dire quasiment après le milieu de l’année scolaire ! En plus d’afficher un profond mépris pour les difficultés que nous vivons, la Région nous pousse encore un peu plus vers le gouffre financier.

 

Nous refusons cette situation qui divise de fait les étudiant-e-s entre ceux qui ont les moyens de se financer une année d’étude à l’étranger et ceux qui ne peuvent pas se le permettre. Nous exigeons que chacun-e, quelques soit ses revenus, puisse mener à bien ses projets d’étude. Pour beaucoup d’entre nous cette année à l’étranger est essentiel pour valider notre cursus.

Nous demandons donc à toute les universités de la région Haut de France de débloquer rapidement des aides suffisantes pour ses étudiant-e-s boursier-e-s parti-e-s étudier ou mener un stage à l’étranger. Nous leur demandons également d’exiger, aux côtés de leurs étudiant-e-s et des familles, le versement de la bourse Mermoz dès décembre !

 

Nos études n’ont pas à dépendre de nos finances !

Une université égalitaire est une université qui permet à tous de mener ses études dans la dignité.

 

En attente de votre soutien et votre aide,

Solidaire étudiant-e-s Lille

 

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