Toutes et tous mobilisé-e-s contre la LRU : la lutte ne fait que commencer !


Assemblées générales à Lille 1 à 12h30 le mardi 23/10 (amphi archimède au M1) et à Lille 3 à 12h30 le lundi 22/10 (amphi E bât. B)

Cette loi institutionnalise une vision de l’université où prédomine une logique de marchés et de concurrence. En effet, en concédant une autonomie budgétaire aux universités, ces dernières auront la possibilité de « lever des fonds » privés. Les entreprises locales auront un droit de regard sur le contenu des diplômes et celles-ci ne fi nanceront que les filières professionnelles qui leur seront directement rentables. De plus et à terme, les universités seront sûrment amenées à augmenter les frais d’inscription pour leur financement. Par exemple, en Italie depuis l’application d’une loi similaire, les frais d’inscription ont triplé, à l’université de Mannheim en Allemagne, les étudiants ont dû débourser 5000€ cette année pour s’inscrire ! À terme, c’est le désengagement financier de l’État qui est légalisé ce qui favorisera la concurrence entre les universités, entre les filières et de fait entre les étudiants. Mais cette loi s’attaque aussi à l’ensemble de la communauté universitaire. Le président pourra désormais avoir les pouvoirs de décision, décider du recrutement et du licenciement des personnels, ainsi que de l’attribution et du montant de leurs primes. Il pourra devenir le patron de l’université ! Il pourra choisir d’engager des professeurs et des personnels IATOSS en contrat de droit public, en CDD par exemple. La précarité remplacera à terme le statut de la fonction publique !

La libéralisation de l ’ e n s e i g n e m e n t supérieur ne date pas d’hier. En effet, cette volonté de faire de l’éducation et en particulier de l’université un objet compétitif et rentable trouve sa source dans le processus de Bologne (1999). Ce processus européen, à l’origine de la réforme LMD en France, a mis fin au cadrage national des diplômes et des formations. L’un de ses buts est la privatisation progressive de l’université et de l’éducation en générale. Les diplômes ne donnent plus accès aux mêmes garanties sur le marché du travail selon l’université où ils ont été obtenus. La loi sur l’autonomie des universités s’inscrit pleinement dans cette logique. Elle constitue une porte grande ouverte à la soumission des universités aux intérêts marchands. En attaquant l’ensemble des secteurs (réforme des retraites, franchises médicales, service minimum, …) le gouvernement inscrit ce projet pour notre éducation dans une perspective de libéralisation de toute la société. L’ensemble de nos acquis sociaux, obtenus à la Libération, sont ainsi menacés. Face à cela nous devons nous mobiliser tous ensemble pour contrer le projet de société de la droite décomplexée et du Medef !

Une mobilisation nationale qui prend de l’ampleur… Lyon, Grenoble, Nantes, Caen,… Sur de nombreuses villes universitaires, des AG de plus en plus massives ont lieu. À Nanterre, c’était 350 étudiants qui se réunissaient mardi dernier. À Toulouse, ils étaient 500. C’est à dire bien plus qu’au début du mouvement dit « anti-CPE ». La dernière assemblée générale à Lille 3 a regroupé 250 étudiants qui ont voté à l’unanimité l’abrogation de la loi. Nous étions 200 à Lille 1. La participation de plus en plus massive aux AG traduit la volonté de chacun de résister à ces attaques. Après le 18 octobre, tous ensemble nous devons amplifier la mobilisation. C’est pourquoi, dans le cadre de la première journée d’action nationale contre la LRU, nous appellons à la mobilisation de l’ensemble de la communautée universitaire lilloise. Tous dans la rue le 23 octobre !

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