Nous nous permettons de résumer ici les notes du SNESup-FSU 59/62 relative au premier Conseil d’Administration de la COMUE Lille Nord de France. Pour rappel, nous ne disposons pas d’élu-e-s dans ce conseil (à 6 voix près). Notes en ligne sur le site du SNESup de Lille 1.
Le CA a commencé par l’élection de 3 « personnalités extérieures » représentantes du monde « socio-économique ». Les 3 noms étaient proposés par les président-e-s d’universités : c’était à prendre ou à laisser. Résultat : on nous a proposé 3 chef-fe-s d’entreprise. Car oui, le MEDEF et consorts représentent à eux seuls le monde socio-économique ! Le vote était joué d’avance : 32 pour, 6 contre (SNESup et CGT) et 2 abstentions. Où sont donc les élu-e-s étudiant-e-s (UNEF, InterAssos) ?
Le CA a ensuite voté le transfert des 350 personnels de l’ESPÉ (affilié-e-s à l’Université d’Artois) vers la COMUE. Cela multiplie les effectifs de la COMUE par 8 et pose plein de questions… encore sans réponses claires.
Enfin le CA a voté, à la demande du gouvernement, le passage aux Responsabilités et Compétences Élargies, c’est-à-dire que la COMUE gérera elle-même ses emplois et sa masse salariale. Ce ne sera plus l’affaire de l’État. Et les exemples, à commencer par celui de Lille 1, montrent que, même gérée au mieux, une université aux RCE finit par geler des postes (37 pour 2016 à Lille 1). Au total, nationalement, 7000 postes ont disparu depuis 2009 selon le SNESup. Mais le vote a été plié rapidement : 29 pour, 9 contre (dont SNESup et CGT) et 5 abstentions.
Pourquoi des majorités si claires ? Parce que, sur 60 membres, le CA de la COMUE ne comporte que 30 membres élu-e-s. Évidemment les 30 membres nommé-e-s sont du côté des président-e-s (quand il ne s’agit pas des président-e-s eux/elles-mêmes).
Si on cherchait à faire moins démocratique qu’une université, c’est définitivement gagné.
